Raphaël, Mia et le cercle infernal : une histoire de dépendance émotionnelle
Raphaël, la trentaine, rencontre Mia. Leur relation débute avec enthousiasme, proximité physique et une forte implication émotionnelle. Très vite, ils emménagent ensemble. Sur le papier, tout semble fonctionner.
Pourtant, au bout de quelques mois, Mia met fin à la relation, sans explication claire. Raphaël est profondément affecté. Il se sent perdu, et commence à boire régulièrement pour atténuer ce qu’il vit. Il ne parvient pas à envisager une vie sans elle.
Depuis, un schéma s’est installé : tous les mois, Mia réapparaît. Ils passent quelques jours ensemble. Pendant cette période, Raphaël investit tout — son temps, son argent, son énergie — dans l’espoir que cette fois, la relation va se stabiliser. Puis elle repart. Et lui replonge dans la même détresse.
Un schéma qui se répète
Ce type de dynamique n’est pas rare. Il repose sur un mécanisme bien connu : l’alternance entre proximité intense et rupture imprévisible crée un état de tension psychologique qui rend difficile la prise de distance.
Raphaël croit vouloir « sauver » la relation. En réalité, il est pris dans un cycle où chaque retour de Mia réactive un espoir immédiat, au détriment de sa stabilité à long terme. Ce n’est pas de l’amour, mais une habitude mentale : celle de confondre l’intensité avec la qualité, et la présence intermittente avec la possibilité de changement.
Et si une autre manière de vivre était possible ?
Un jour, Raphaël fait la connaissance d’une autre personne. Calme, claire dans ses intentions, constante dans ses actes. Pour la première fois, il perçoit qu’une relation peut exister sans crise, sans attente anxieuse, sans cycle de rupture et de réconciliation.
Mais dès que Mia revient, il retombe dans l’ancien schéma. Non par faiblesse, mais parce que ce fonctionnement est devenu familier — au point de masquer ce qu’il coûte réellement.
Vous n’êtes pas seul(e)
Si vous vous reconnaissez dans cette situation, sachez que beaucoup traversent des dynamiques similaires. Ce n’est ni une fatalité, ni un échec personnel. C’est un schéma appris, souvent lié à des expériences passées, et qui peut être modifié.
Parler de ce qui se joue — avec un professionnel, un proche de confiance, ou même en écrivant — permet souvent de prendre du recul. Ce recul est la première condition pour choisir autrement.
Le changement commence quand on cesse de justifier ce qui nous fait du mal, et qu’on accepte de voir ce qui est là — sans idéalisation, sans dramatisation.