Le temps se cueille

Le temps ne se possède pas, il se cueille.

On dit souvent qu’il file, qu’il manque, qu’il nous échappe. Pas le temps d’écrire, pas le temps d’appeler, pas le temps de respirer. Mais au fond, le temps n’est ni une prison ni un ennemi. C’est simplement un miroir de ce que nous choisissons de chérir.

C’est une offrande silencieuse, posée là où bat notre cœur. Et chaque instant ignoré devient une absence qui s’installe, sans fracas, mais avec persistance.

Quand l'absence remplace la présence

Si, toujours, tu me laisses en marge de tes heures, ne t’étonne pas de ne plus croiser mon ombre. L’absence naît souvent de l’indifférence — non pas celle qui crie, mais celle qui s’étire dans le silence des gestes non posés, des mots jamais dits.

À force d’être un murmure oublié, même la voix la plus douce finit par se taire. À force d’attendre, même l’amour le plus patient peut s’éteindre.

Écris ton temps comme un poème

Le temps est un poème que l’on écrit avec ceux que l’on aime. Il ne demande pas la perfection, seulement l’intention. Choisis bien tes mots. Regarde ceux que tu aimes comme si chacun était un vers précieux, unique et fragile.

Car aimer, c’est donner du temps, pas seulement en rêver.